Site du ministère de l’agriculture et de l’alimentation : « Conformément à la loi EGalim, toute la restauration scolaire – de la maternelle au lycée – doit proposer au moins un menu végétarien par semaine depuis le 1er novembre 2019. C'est-à-dire un menu unique (ou un menu alternatif dans le cas ou plusieurs menus sont proposés) sans viande ni poisson, crustacés et fruits de mer. Il pourra néanmoins comporter des œufs ou des produits laitiers.Cette mesure, d'abord menée à titre expérimental pendant deux ans, fait partie des 5 grandes dispositions de la loi Egalim dans le domaine de la restauration collective. Un secteur qui, avec 3,5 milliards de repas par an, représente un levier majeur pour faire évoluer les pratiques alimentaires.Au-delà de l'aspect santé, cette expérimentation permettra d'évaluer les effets sur le gaspillage alimentaire, les taux de fréquentation des cantines et les coûts induits. En effet, d'après les expériences connues, les repas végétariens seraient moins gaspillés. Par ailleurs, la diversification des protéines permet de faire des économies qui peuvent être réinvesties dans l'achat de produits de qualité.L'évaluation de cette mesure au bout de deux ans permettra de l'adapter si nécessaire. Et, si cela est pertinent, de l'étendre éventuellement à d’autres segments de la restauration collective (médico-social…). »
Cette loi est un pas en avant pour le développement durable. En proposant un plat végétarien hebdomadaires aux enfants scolarisés, cela peut leur montrer que manger végétarien n’est pas nécessairement mauvais au goût ou dangereux pour la santé et permet par conséquent de pallier les préjuges très présents sur le végétarisme. De plus, on sait que manger de la viande tous les jours et surtout à chaque repas est loin d’être une obligation pour ne pas avoir de carences alimentaires. Cependant, dans l’esprit de la population française, manger de la viande à chaque repas est un besoin nécessaire, donc cette loi permet encore une fois de faire évoluer les mentalités petit à petit.
Mais pourquoi manger végétarien ? Au-delà de l’aspect éthique envers les animaux, ou retrouve un aspect écologique, effectivement manger de la viande est très polluant et nuit à nos ressources. Manger 1kg de bœuf aujourd’hui équivaut à 18kg de Co2 émis et leurs productions utilisent 15500 litres d’eau contrairement à 1kg de pommes qui émet seulement 0,2 kg de Co2 et utilise 700L d’eau. Avec l’urgence climatique, on se rend compte que diminuer notre consommation de viande devient une nécessité.
Cette loi est respectée au Lycée Charles le Chauve. Un repas végétarien est proposé au moins une fois par semaine. Même si elle ne permet pas de proposer une vraie alternative végétarienne, avec apport de protéines végétales, chaque jour, cette loi reste néanmoins un progrès vis à vis du régime végétarien mais elle reste trop peu ambitieuse au vu de l’urgence climatique. C’est pour cela que c’est à nous de continuer dans cette démarche de développement durable en encourageant les cantines à proposer moins de viande, mais une viande de meilleure qualité, de proposer plus de produits locaux, frais et bio. Ceci est le projet de l’équipe Green Peace qui a mis une place une campagne « cantine verte » pour promouvoir une cantine plus responsable, pour « plus de végé et plus de bio à la cantine » d’après leur slogan.
D’après leur site : « Partout en France, des responsables d’établissement et des élus se démènent pour servir dans leurs cantines des produits bons pour la santé et la planète. Malheureusement, ce n’est pas le cas partout. De plus, la qualité des produits servis chute, en même temps que la passion des cuisiniers qui ne cuisinent plus mais “assemblent”. En parallèle, la surconsommation de viande et de produits laitiers - le plus souvent industriels - continue. C’est un véritable gâchis humain, animal, sanitaire et environnemental. »
Selon Green Peace, la Lois Egalim, « est un premier pas, mais cela ne suffit pas. Les scientifiques du monde entier ne cessent de le rappeler : au vu de l’urgence climatique et environnementale, il est urgent de réduire drastiquement la part de produits animaux dans notre assiette. Cette transformation doit se faire au niveau local, sous l’impulsion des lycéens, des étudiants, des parents et de toute personne sensible à ces questions. »
Par conséquent, ils ont mis en place un KIT pour soutenir celles et ceux qui veulent changer les choses. Ce KIT montre toutes les démarches à suivre afin d’avoir une cantine, plus soucieuse de l’environnement, avec une réduction du gaspillage, avec une promotion des produits locaux et frais, des produits sans substances controversées et surtout le développement d’une consommation plus responsable des produits d’origine animale, tout en gardant de très bonnes valeurs nutritives nécessaire au développement des enfants.
Manger moins de viande ?
Micro trottoir réalisé .le .... auprès des élèves du lycée.